Plate 60

"A Pope"

 

Moriae Encomium

Illustrated by Hans Holbein the Younger

 

 

 

Single Greeting Card (with matching Envelope)

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Holbein's illustration shown in Plate 60 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from

John Wilson's 1668 translation:

 

And for popes, that supply the place of Christ, if they should endeavor to imitate His life, to

wit His poverty, labor, doctrine, cross, and contempt of life, or should they consider what

the name pope, that is father, or holiness, imports, who would live more disconsolate than

themselves? or who would purchase that chair with all his substance? or defend it, so

purchased, with swords, poisons, and all force imaginable? so great a profit would the access

of wisdom deprive him of--wisdom did I say? nay, the least corn of that salt which Christ

speaks of: so much wealth, so much honor, so much riches, so many victories, so many

offices, so many dispensations, so much tribute, so many pardons; such horses, such mules,

such guards, and so much pleasure would it lose them. You see how much I have

comprehended in a little: instead of which it would bring in watchings, fastings, tears, prayers,

sermons, good endeavors, sighs, and a thousand the like troublesome exercises. Nor is this

least considerable: so many scribes, so many copying clerks, so many notaries, so many

advocates, so many promoters, so many secretaries, so many muleteers, so many grooms, so

many bankers: in short, that vast multitude of men that overcharge the Roman See--I mistook,

I meant honor --might beg their bread. 

 

 

The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:

 

Prosternons nous à présent aux pieds du souverain Pontife, & baisons religieusement sa

pantoufle. Les Papes se disent les Vicaires de Jesus Christ: mais s'ils s'appliquoient à se conformer

à la vie de Dieu leur Maitre; s'ils pratiquoient sa pauvreté, ses travaux, sa Doctrine, sa Croix,

son mépris du Monde, s'ils vouloient seulement bien penser à ce beau nom de Pape, c'est à

dire de Pere, & à l'épithete de Très Saint dont on les honore, quelles gens seroient plus

malheureux? Qui voudroit acheter, de tout ce qu'il a, ce Poste suprême? ou quel homme, y

étant élevé, employeroit l'épée, le poison, toute sorte de violence, pour s'y maintenir? Ils

perdroient des biens innombrables, si la sagesse s'emparoit une fois de leur espirt: que dis-je,

la sagesse? s'ils avoient seulement un grain de ce sel dont parle le Sauveur. Ces richesses

immenses, ces honneurs divins, cette vaste domination, ce puissant patrimoine, ces victoires

flateuses; tant de Dignitez, de Charges & d'Offices à donner; tant de Taxes au dedans & au

dehors; tant de Dispenses & d'Indulgences; une Maison si nombreuse en domestiques; tant de

délices & de plaisirs. En voilà beaucoup; & néanmoins, ce n'est qu'une foible ébauche de la

félicité Papale. Au-lieu de tant de biens, biendroient les veilles, les jeûnes, les larmes, les

prieres, les sermons, les méditations, les soupirs, & mille autres maux de la même nature.

Ajoutons à cela, tant d'Ecrivains, tant de Copistes, tant de Notaires, tant de'Avocats, tant de

Promoteurs, tant de Secretaires, tant de Banquiers, tant d'Ecuyers, tant de Palfreniers, tant de

Maquereaux, (silence là-dessus, il faut épargner les oreilles chastes,) enfin, une si prodigieuse

quantité d'hommes de toute condition, qui ruïnent (qui honorent, voulois-je dire) le Siege

de Rome: tous ces illustres Officiers de Saint Pierre mourroient de faim.